Avec l’aide de Tanguy Medevielle, nous avons essayé de contenir ici, des informations concernant la gestion d’une thèse de doctorat pour une personne en situation de handicap. La liste n’étant pas exhaustive, n’hésitez pas à remonter toute erreur et informations manquantes. Évidemment, tous les contacts ne sont pas exclusifs (hors CNRS) et sont communs à tout membre du laboratoire (à l’exception de l’école doctorale).
Si vous avez besoin d’informations plus précises ou ne savez pas qui contacter, nous sommes disponibles, Tanguy et moi-même, ou bien les différentes personnes référentes qui vous seront présentées, pour vous réorienter.
Tout d’abord, chaque établissement employeur (Université, INRIA, etc.) dispose obligatoirement d’un ou d’une personne référente handicap. Cette personne est l’interlocutrice principale pour les agents en situation de handicap. En général, cette personne est membre de la DRH de l’établissement, et son contact peut être trouvé sur l’intranet de l’établissement.
En général, la prise de contact avec le la référente handicap ou référent handicap intervient dans deux situations :
Pour déclarer son handicap à travers une RQTH (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé). Si la déclaration se fait au moment du recrutement (et donc en amont de la thèse), la référente handicap ou le référent handicap peut effectuer une première prise de contact pour déterminer les besoins d’adaptation du poste de travail avec l’établissement d’accueil et la personne en situation de handicap concernée.
Pour faire état d’une situation problématique au travail en lien avec les difficultés posées par le handicap (mauvais aménagement de poste, problèmes relationnels avec la direction du laboratoire ou de la thèse, etc.). La référente handicap ou le référent handicap est la personne à contacter pour résoudre ces problèmes. En fonction des difficultés rencontrées, il ou elle pourra proposer diverses solutions pour améliorer la situation vécue par le ou la doctorant·e.
De manière générale, il est important de ne pas être découragé à contacter la personne référente handicap.
La personne référente de l’établissement informera le service de médecine du travail de la présence au sein de l’établissement d’un nouvel agent en situation de handicap. La médecine du travail convoquera alors le doctorant ou la doctorante pour une première visite médicale (dite visite d’embauche).
De manière plus générale, les médecins du travail sont également des interlocuteurs importants dans le cadre d’un doctorat pour une personne en situation de handicap (ou pour tout autre agent), car ce sont eux qui établiront précisément les besoins d’aménagement du poste. Ils assurent également le suivi médico-professionnel, avec un suivi régulier en cas de difficultés au travail, ou si nécessaire. La loi (Article 24 - Décret n°82-453 du 28 mai 1982) impose un suivi régulier, même en l’absence de difficultés.
Tout comme le ou la référent·e handicap, le médecin du travail du doctorant ou de la doctorante est un interlocuteur privilégié à contacter en cas de difficultés.
De manière générale, il est important de ne pas être découragé à contacter la médecine du travail, que l’on soit en situation de handicap ou non. Des aménagements peuvent et doivent être mis en place si nécessaire.
Les services de médecine du travail comptent également des infirmières et infirmiers du travail ainsi que des psychologues du travail.
Les infirmières et infirmiers permettent la consultation rapide d’un professionnel de santé, qui peut ensuite orienter vers un médecin du travail si besoin. Les médecins étant peu nombreux, il n’est pas rare de devoir attendre 3 à 4 semaines pour un rendez-vous, tandis que ces consultations sont rapidement accessibles.
Quant aux psychologues du travail, ils sont là pour prévenir et accompagner les agents souffrant de troubles psychiques liés au travail (épuisement professionnel, burn-out, pression, anxiété, etc.). Ils interviennent souvent en complément du médecin du travail, mais il est également possible de les consulter directement.
Les services de médecine du travail (médecins, infirmier, infirmières, psychologues, etc.) sont également là pour accompagner toutes les personnes ayant des difficultés psychologiques et/ou médicales, pas uniquement celles et ceux en situation de handicap.
Contrairement aux Services de Santé des Étudiants qui réalisent du soin, les Services de Médecine du Travail font de la prévention. Leur rôle est d’apaiser ou de désamorcer des situations problématiques au travail, via diverses actions (médiation avec les directions de thèse ou de laboratoire, discussion avec les EDs, etc.).
Le CNRS dispose également de référentes et référents handicap. Bien qu’ils ne soient pas les premiers interlocuteurs, les agents CNRS sont invités à les contacter si besoin.
Ces référent·e·s sont organisés comme suit :
Leurs coordonnées sont disponibles sur l’intranet du CNRS et sont à contacter:
Ces interlocuteurs et interlocutrices sont également à contacter dépendamment de la situation rencontrée.
Il est également important de notifier à l’école doctorale de votre situation. Il ne faut pas hésiter à informer votre école doctorale si vous rencontrez des problèmes nécessitant des aménagements (par exemple: période de césure). Le cadre législatif prévoie une extension possible de la durée de la thèse d’une personne en situation de handicap si l’intéressé.e en fait la demande (Article 14 de l’arrêté du 25 mai 2016). Diverses demandes de congés sont également accessibles pour tout le monde: congé maternité/paternité, congé maladie de 4+ mois, …
Les personnes en situation de handicap ont accès à des bourses de Contrat Doctoral Handicap (CDH) permettant le financement de plusieurs contrats de thèse par an. Le processus de recrutement a lieu de mars à mai chaque année et est référencé sur les sites de l’ESR et du CNRS.
La première bourse accessible est la bourse ministérielle CDH (Contrat Doctoral Handicap). Tout doctorant ou doctorante bénéficiant d’un CDH a accès à un réseau informel de discussion, appelé Réseau CDH, où chacune des personnes peut échanger des informations pratiques, trouver du soutien et s’entraider, les échanges restant confidentiels.
Le CNRS dispose également de bourses similaires : Contrat Doctoral Handicap CNRS.
Il est possible que d’autres organismes (locaux, régionaux, nationaux) proposent des bourses spécifiques. Concernant les thèses CIFRE, nous n’avons pas d’information sur la possibilité d’un tel financement.